mardi 18 août 2009

Obsession «antiraciste» : un préfet suspendu pour un propos déplacé

Paul Girot, présumé coupable avant même le moindre jugement

Un accès d’agacement ou une répartie colérique peuvent désormais coûter très cher, surtout si la vigilance citoyenne croit y discerner une connotation « raciste ».

C’est ce qu’a appris à ses dépens le préfet, Paul Girot de Langlade, suspendu jeudi soir après le dépôt d’une plainte à son encontre pour injures à caractère raciste (plainte déposée par un agent de sûreté de l’aéroport d’Orly).

Selon les accusations, le préfet aurait déclaré, alors qu’on lui demandait de vider ses poches après que l’alarme du portique ait retenti : «On se croirait en Afrique ici» et «De toutes façons, il n’y a que des Noirs ici. »

On mesure bien bien toute l’horreur et la gravité des faits qui méritaient certainement la célérité avec laquelle le ministre Hortefeux à désavoué et accablé son subalterne, faisant fi de toute « présomption d’innocence ».

Le Mrap de son côté réclame rien de moins que «la radiation du corps préfectoral» estimant que le «laisser en fonction est une insulte à la République, au corps préfectoral et à tous ceux qui se battent contre le racisme».

Une hystérie dont la disproportion ne peut que choquer quand on se souvient que le premier magistrat de France s’était permis, lui, d’insulter un citoyen (d’ailleurs dans le même registre de « beaufitude » : le désormais fameux « Casse toi pauvre con ! »), sans qu’aucune des belles âmes aujourd’hui horrifiées ne réclament sa démission ou son passage devant les tribunaux. Il est vrai que le dit citoyen insulté était blanc, donc sans grand intérêt pour les professionnels de l’indignation.

Quand au ministre Hortefeux qui a virilement déclaré « qu’il ne tolèrerait jamais que des propos racistes ou discriminants soient tenus dans notre pays », il ne lui reste plus qu’à faire appliquer ce beau principe dans les banlieues de l’immigration aux murs couverts d’injures anti-françaises.

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